D’abord, tirer les enseignements de la crise Covid-19 sur le management des réunions, puis en tirer la quintescence pour être encore plus efficace collectivement. Le développement généralisé des réunions à distance a montré les multiples avantages de ce format mais aussi ses limites.
Présidents d’instances et animateurs de groupes, dont l’UNM assure le secrétariat, se sont retrouvés le 9 juin 2021 pour échanger autour de leurs expériences du management des réunions depuis le début de la crise Covid-19 et réfléchir à la suite. Tous sont unanimes pour capitaliser les bonnes pratiques acquises pendant cette période et les partager dans un « vademecum de l’expert connecté ». La question du format des réunions reste en suspens.
Pour Daniel Perpezat (Soletanche Bachy), « l’expérience forcée a été positive. A l’avenir, un fonctionnement alterné (réunions présentielles et réunions à distance) sera intéressant mais pas de réunions hybrides. Un retour en arrière n’est pas envisageable. Les organismes de normalisation vont devoir se positionner sur les règles à mettre en place et notamment celle du consensus à distance. » Un avis partagé par César Jubert (Air Liquide) pour qui « l’idéal serait d’avoir des réunions très ciblées à distance et les autres en présentiel pour bâtir des liens et retrouver une forme de convivialité. » Pour son domaine, la spécification géométrique des produits, Marie Royer (Safran aircraft engines) trouve le format virtuel « assez peu adapté à l'international pour ce comité technique qui se réunit sur des périodes longues, un frein pour certaines professions. En revanche, il convient parfaitement au dépouillement d’enquête. »
Le développement des réunions à distance impacte également le rôle des présidents et animateurs d’instances. Dans l’écosystème de la normalisation, ceux-ci sont des acteurs clés. Ils ont le pouvoir de faire avancer ou de bloquer les sujets, d’orienter les travaux, de faire du lobbying auprès des parties prenantes. Ils jouissent d’une influence considérable. On sait ce que fait la Chine pour progresser, on connaît la position des Etats-Unis, le poids de l’Allemagne. En France, nous devons consolider les interactions entre centres techniques industriels, fédérations et syndicats professionnels, bureaux de normalisation pour renforcer l’influence française.
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