Convention Mecallians 2024 : L’industrie mécanique se mobilise pour écrire les normes de demain

Convention Mecallians 2024 : L’industrie mécanique se mobilise pour écrire les normes de demain

le : 13/12/2024

Dans un contexte économique et géopolitique menaçant, la normalisation est un outil puissant pour relever les défis de l’industrie, liés aux transformations numériques et environnementales. D’où l’importance de l’engagement des industriels, soutenus par l’UNM et les partenaires de Mecallians.

« Qui fait la normalisation, fait le marché »

 

« Je compte sur Mecallians pour peser sur la normalisation internationale ». C’est le message adressé par Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, en ouverture de la 2ème Convention Mecallians dédiée à la normalisation, organisée par l’UNM. Rappelant l’adage de Siemens « Qui fait la norme fait le marché », elle a souligné combien l’implication de Mecallians est importante alors que « le secteur des industries mécaniques est crucial dans la décarbonation. Vous êtes présents sur toute la chaîne de production et, à ce titre, vous avez une capacité d’action et de transformation très forte. » Et ce, face au volontarisme des anglo-saxons en matière de normalisation.

Succès oblige, la 2ème édition de la Convention Mecallians Normalisation a dû quitter la salle de la Rotonde pour rejoindre l’amphithéâtre de la Maison de la Mécanique. Un espace plus vaste pour accueillir une centaine d’industriels de la mécanique impliquée dans la normalisation, des experts de la FIM, du Cetim, de l’UNM et des sociétés de financements de la mécanique (Sofitech et Cemeca) réunis dans Mecallians, ainsi que des représentants de l’Afnor, dont Guy Maugis, son président.

 

« Anticiper et façonner le marché »

 

Cette année, la Convention a abordé les grands enjeux de la normalisation autour de deux thèmes : l’environnement et le numérique. Les industriels sont confrontés à des défis considérables liés aux transformations digitales et environnementales ainsi qu’au tsunami des nouvelles réglementations françaises ou européennes. Le tout, au moment où l’activité ralentit et où la guerre économique fait rage au niveau international.

Dans ce contexte, Denis Schnoebelen, Président de l’UNM, souligne : « Les industriels français ne sont pas encore assez convaincus que la normalisation est un outil extrêmement puissant pour répondre à ces enjeux. La normalisation, ce n’est pas qu’une affaire de bureau d’études, c’est une affaire de marketing, de stratégie pour anticiper et façonner le marché, c’est un outil d’intelligence économique. »

En soutien à l’implication des industriels, l’engagement du CETIM est fondamental. « Le financement du Cetim à la normalisation représente 8 millions d’euros », rappelle Carole Gratzmuller, Présidente du Cetim. L’environnement, l’économie circulaire, la fabrication additive, l’entreprise numérique, la cybersécurité en lien avec la sécurité des machines, l’hydrogène, le soudage…, autant de sujets de normalisation sur lesquels le Cetim s’implique fortement. C’est pourquoi Carole Gratzmuller lance un appel : « Faites venir vos experts dans les commissions et travaillons ensemble à soutenir la compétitivité des entreprises mécaniciennes. »

 

« Soyez tous des militants de la normalisation volontaire »

 

Un appel qui sera repris tout l’après-midi par nombre d’intervenants, dont Henri Morel, Président de la FIM, qui conclut : « L’objet de cette Convention, c’est de parler de manière positive de la normalisation ou des standards alors que les gens les confondent en permanence avec la réglementation. Soyez tous des militants de la normalisation volontaire. Une partie de la vie des entreprises tient dans cet engagement. »

En 2024, l’UNM répertoriait dans ses commissions de normalisation 2 400 experts, soit près de 200 de plus qu’en 2022. Objectif : en recruter 300 de plus dans les années qui viennent. Ce qui fait dire à Denis Schnoebelen : « Si chaque entreprise représentée aujourd’hui décide de nommer un nouvel expert en normalisation, alors cette Convention aura été un succès. »

 

Ils l’ont dit

Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques

« Grâce à Mecallians, vous pouvez mieux porter la voix des 600 000 professionnels du secteur, gagner des parts de marché et peser dans les institutions internationales de normalisation. Ce travail de normalisation est aussi un atout dans le cadre de l’accès à la commande publique. Cela permet d’intégrer dans les commandes publiques des spécifications techniques avec un réel impact environnemental. »

Denis Schnoebelen, Président de l’UNM

« La normalisation est un outil collectif dont nous devons nous saisir tous ensemble avec toutes les ressources qui sont à notre disposition dans l’entreprise bien sûr mais aussi dans les syndicats, les fédérations professionnelles et les centres techniques. » 

Carole Gratzmuller, Présidente du Cetim

« L’action et les études scientifiques permettent aux industriels d’être force de proposition dans les instances normatives nationales et internationales. Une grande majorité des actions normatives françaises en mécanique prend son origine dans les travaux et les études du Cetim qui met ses experts à disposition pour conduire des travaux prénormatifs. »

Henri Morel, Président de la FIM

« La norme, c’est un travail collectif et collaboratif. Il faut apprendre à se comprendre et à partager pour arriver à un document commun. Cela renvoie à quelque chose qui m’est cher : l’intelligence collective. »

Crédit photo : David Morganti

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