Stratégie 2023-2027: l’UNM en ordre de bataille

Stratégie 2023-2027: l’UNM en ordre de bataille

le : 12/01/2023

Stratégie 2023-2027: l'UNM en ordre de bataille
Un nouveau plan stratégique a été adopté par le Comité de direction de l'UNM. Objectif: mieux valoriser la normalisation comme levier essentiel, à la disposition des parties prenantes, en réponse aux grands enjeux industriels et sociétaux. Explications avec Frédéric DUCLOYER, directeur général de l'UNM.

Pourquoi un nouveau plan stratégique ?

La normalisation est un outil extrêmement structurant pour les fabricants, les utilisateurs et les régulateurs. Elle accompagne l’innovation et crée un cadre de confiance indispensable au marché. Les normes sont aussi un facteur de résilience de notre économie face aux crises successives.

Face aux enjeux environnementaux et de transformation numérique en particulier, la normalisation est une des solutions collectives à la disposition des parties prenantes. De l’économie circulaire à l’intelligence artificielle, en passant par la fabrication additive ou le développement de l’hydrogène, les nouveaux sujets sont complexes, souvent peu matures. Pour autant, notre responsabilité est de trouver des solutions, d’expérimenter et de déployer, d’être agiles et d’aller vite. C’est l’ambition de ce plan.

Comment ce plan a-t-il été élaboré ?

L’UNM est une association loi 1901. Son objet social et sa stratégie sont pilotés par un Comité de direction, présidé par le président de l’UNM Denis Schnoebelen, où sont représentés ses parties prenantes: fédérations industrielles (FIM, A3M/FFA, Elanova), centres techniques (CETIM, CETIAT), et de grands donneurs d’ordre comme EDF ou RENAULT.

Le Comité de direction s’est réuni en séminaire en octobre dernier. Il a dressé le bilan de la stratégie précédente, analysé les opportunités et menaces de notre environnement et réfléchi aux forces et faiblesses de notre organisation. Il en est ressorti de premières orientations, qui ont fait l’objet de nombreuses séances de concertation dans les semaines qui ont suivi.

Le nouveau plan stratégique a pu être finalement être approuvé, avec son volet budgétaire, lors du comité de direction de décembre.

Quels sont les grands axes de ce plan stratégique 2023-2027 ?

D’une manière générale, nous devons renforcer la capacité d’influence de nos parties prenantes dans le système de normalisation. Pour cela, nous disposons de trois leviers :

  1. Développer la participation des entreprises en normalisation. Pour être plus influents, nous avons besoin de plus d’experts dans nos travaux, avec des types d’expertises plus diversifiées. Plus d’experts, c’est plus de projets d’initiative française, plus de commentaires lors des enquêtes, des délégations plus fortes dans les instances européennes et internationales, plus de candidats pour prendre la présidence de comités de normalisation au CEN ou à l’ISO. C’est un enjeu majeur.

  2. Le second levier, c’est de renforcer notre excellence opérationnelle. C’est un point fort et reconnu de l’UNM, un enjeu d’attractivité et de confiance. Quand une entreprise s’inscrit dans une commission de normalisation, elle découvre un univers complexe et méconnu. Le « retour sur investissement » pour sembler long et incertain.
    Pour conforter son engagement, elle doit pouvoir s’appuyer sur une organisation qui maitrise pleinement les process de la normalisation, qui l’accompagnera dans son « métier » de normalisateur, dans ses dimensions techniques et politiques.
    La reconnaissance de cette excellence opérationnelle, non seulement en France mais également aux niveaux européen et international, a également permis à l’UNM d’obtenir les secrétariats de plus de 120 instances au CEN et à l’ISO. Sur ce seul critère, dans les domaines gérés par l’UNM, la France se situe au deuxième rang européen et au troisième rang mondial. Nos parties prenantes connaissent l’influence de ces secrétariats pour orienter les travaux.

  3. Le troisième levier, c’est de booster notre capacité d’initiative normative, notamment sur les grands sujets de transformation numérique et environnementale. En normalisation, celui qui tient la plume, qui est capable de construire une vision et de la proposer dans un texte, aura une influence considérable sur les futures normes. Sur des sujets nouveaux et complexes, nous devons nous organiser collectivement, avec les fédérations professionnelles, les centres techniques, les pouvoirs publics et les utilisateurs, pour établir des stratégies de normalisation, sujet par sujet, quelles normes nous voulons développer, pour y introduire quelles caractéristiques, dans quel calendrier. Et assurer le pilotage de leur mise en œuvre. Chaque commission de normalisation est souveraine, mais nous devons aider les professions à développer des solutions collectives. L’attente des entreprises et de la société est très forte : nous devons aller beaucoup plus vite. C’est notre ambition.

Crédit photo : DR

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