La révision de l’EN ISO 18497 de 2018 est un exemple parlant. Cette norme internationale en quatre parties couvre les principes de conception et la sécurité des machines hautement automatisées, et s’applique à l’ensemble des machines agricoles. Les projets de révision de la série, à l’initiative d’experts du CEMA (association représentant l’industrie européenne des machines agricoles), sont surtout le fruit d’un consensus fragile que le groupe ISO/TC 23/SC 19/WG 8 « Sécurité et sûreté » n’envisage pas de questionner.
Or, les experts français ont identifié l’absence d’exigences cruciales et des risques liés à l’interprétation de cette future édition, destinée à venir appui de la réglementation européenne à paraître sur les machines (révision de la Directive Machine, 2006/42/CE). L’inflexibilité des experts de l’ISO/TC 23/SC 19/WG 8 a failli avoir raison de la mobilisation des experts français.
Mais c’était sans compter sur le soutien que l’UNM a pour rôle d’apporter à ses parties prenantes actives en normalisation. L’UNM 953 « Matériel agricole » a adressé un rappel des règles du consensus à tous les niveaux des instances impliquées dans la révision de l’EN ISO 18497 pour pousser les experts du groupe travail à considérer les arguments français. Résultat, une réunion physique, en France aura lieu à l’UNM les 8 et 9 septembre 2022. Le groupe ISO/TC 23/SC 19/WG 8 prêt à ouvrir la discussion posera les premiers jalons d’une révision consensuelle de la norme de sécurité spécifique à l’automatisation des machines agricoles, en faveur du marché européen et international.