Rendez-vous incontournable, le Comité d’Orientation se réunit afin de dresser le bilan de l’année écoulée, mais surtout d’approuver le programme de l’UNM pour les trois années à venir.
Le Comité d’orientation offre un espace d’échanges où plusieurs thématiques, jugées prioritaires par le CCPN (comité de coordination et de pilotage de la normalisation), sont discutées afin d’en dégager des axes de réflexion.
Cette année, deux thématiques transverses ont été mises en avant, afin d’en dégager des axes de réflexion pour la normalisation mécanique, caoutchouc, acier et fonderie :
- l’impact des enjeux sociétaux environnementaux avec des déclinaisons dans l’industrie et dans une organisation professionnelle de l’économie circulaire
- l’impact de la digitalisation de l’industrie avec une vision d’ensemble puis un focus sur les essais virtuels.
Cet article traitera plus spécifiquement de l’économie circulaire, et les essais virtuels feront l’objet d’un prochain article.
Le thème de l’économie circulaire regroupe de nombreux concepts très différents et peut conduire à des modifications profondes de la conception des produits : réutilisation de matière, prévision de la fin de vie dès la conception, prolongation de la durée de vie,… . Si le dernier comité d’orientation avait offert un état des lieux de la normalisation sur le sujet, cette année il s’est focalisé sur la stratégie d’entreprise et la stratégie d’une organisation professionnelle.
D’après Fanny Boileau, Coordinatrice développement durable chez SEB, l’économie circulaire s’inscrit pleinement dans la stratégie développement durable du groupe. En effet, la qualité est le premier maillon de la durabilité d’un produit. Cela passe par le respect des réglementations et normes dans tous les pays, le contrôle du niveau de qualité à toutes les étapes, l’amélioration continue et les essais d’endurance. Puis vient la prise en compte de l’éco-conception. Un produit écoconçu est un produit recyclable, durable, dont l’efficacité énergétique a été améliorée, et/ou en matériaux recyclés et disposant d’un éco-packaging.
De son côté, la profession des fenêtres a pris ce sujet à bras le corps et redouble d’initiatives. L’UFME (union de fabricants de menuiserie) a mis au point des outils pour soutenir les industriels dans leur démarche d’économie circulaire, présentés par Ludivine Menez, Déléguée technique à l’UFME.
L’UFME a également mis au point une charte pour le recyclage des menuiseries visant à promouvoir les bonnes pratiques de collecte et traitement des menuiseries en fin de vie en vue de leur meilleure valorisation, à privilégier le recyclage en boucle fermée et à privilégier les produits incorporant des matières recyclées (20% de rPVC en 2025). Cette charte a eu pour conséquence le doublement des volumes collectés et recyclés, la mobilisation des fabricants et de leurs clients installateurs, l’obtention de solutions pour la collecte et la valorisation des menuiseries en fin de vie tous matériaux, alternative à l’enfouissement.
Avec un bilan économique positif et un objectif d’augmenter la part de matière recyclée dans les produits pour améliorer leur bilan environnemental. La mise à disposition par la profession de FDES collectives a permis de mettre au point un indicateur réchauffement climatique révélateur des pratiques de la profession et de mettre en évidence les aspects critiques : la production des profilés et du vitrage correspond à 75% des émissions de CO2 d’une fenêtre. Pour améliorer la situation, la profession travaille à utilisation de matières recyclées. L’engagement collectif et de l’implication de chaque maillon de la filière sont fondamentaux pour la réussite de la démarche.
Côté UNM, un groupe de réflexion a été constitué au sein de la commission UNM 01 afin de clarifier les concepts d’économie circulaire, et leur déclinaison à la mécanique, d’identifier le référentiel normatif et éventuellement le consolider, et d’expliquer l’articulation entre ces normes. Le groupe examinera l’applicabilité des normes sur la base de projets pilotes de produits et fera remonter la méthodologie obtenue et les besoins dans les normes générales. Le premier sujet identifié est celui de la durabilité.
Rendez-vous dans la newsletter du mois prochain pour un focus sur les essais virtuels !
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