Les arbitrages de la Loi de Finances pour 2025 ont eu raison de la subvention de 6M€ versée par l’Etat à AFNOR, pour exercer sa mission de coordination du Système français de normalisation (SFN).

L’impact est lourd et oblige l’ensemble des acteurs du système, parties prenantes et opérateurs (AFNOR et les 19 Bureaux de normalisation sectoriels), à repenser ses instances et outils de pilotage et de coordination.  

Pour l’Etat, la normalisation reste un outil majeur de la politique économique du pays. Aussi, le ministre de l’industrie, qui assure la tutelle d’AFNOR, a demandé au Conseil Général de l’Economie d’évaluer d’une part les actions et les coûts de coordination du SFN, et plus généralement son modèle économique, et d’autre part « les avantages et inconvénients à centraliser le système plus que ce qu’il est actuellement », c’est-à-dire en restructurant le réseau des bureaux de normalisation sectoriels.

Les conclusions de la mission du CGE sont attendues pour le printemps, toutefois les acteurs du SFN ont déjà commencé à réfléchir à des mesures visant à réduire les coûts et développer de nouvelles sources de revenus. Les discussions sont engagées.

L’UNM, plus important bureau de normalisation sectoriel, a été auditionné à plusieurs reprises par le CGE et est bien entendu très actif dans les discussions du SFN. Pour l’UNM, les enjeux sont simples : conserver d’une part la capacité d’influence française dans les instances de normalisation européennes et internationales ; et conserver d’autre part la capacité d’investissement des acteurs du SFN dans les outils qui feront la normalisation de demain.

Dans un contexte économique de plus en plus tendu et incertain, cette situation oblige également à repenser de manière plus générale la relation entre AFNOR et les BNS et le partage de la valeur au sein du SFN.

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